Ségolène Royal va-t-elle perdre son poste d'ambassadrice des pôles ? Selon la principale intéressée, qui a reçu une lettre d'avertissement, c'est comme si c'était fait. Critiquée pour son manque d'assiduité, celle qui a également régulièrement pointé du doigt la politique gouvernementale devrait être licenciée. "C'est parfaitement logique", a tranché Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, mercredi sur Europe 1. Pour son manque de travail certes, mais surtout pour son absence de respect du devoir de réserve.
"Par son habileté politicienne, elle est en train de se faire passer pour une victime alors qu'en réalité, elle refuse de rendre des comptes pour un travail pour lequel certes, elle n'était pas rémunérée, mais elle avait plus de 100.000 euros de frais annuels pris en charge par l'état et trois hauts fonctionnaires mis à sa disposition", a poursuivi celui qui est aussi député.
"Tout ambassadeur est tenu au devoir de réserve"
Mais plus important encore : Ségolène Royal n'a cessé de fustiger les politiques gouvernementales pendant qu'elle était aussi ambassadrice. Or, a rappelé Jean-Christophe Lagarde, "tout ambassadeur est tenu au devoir de réserve. Un ambassadeur représente la France. Quand vous acceptez de représenter le gouvernement français, c'est pour dire ce qu'il pense. Si vous ne voulez plus dire ce que le gouvernement français pense, alors vous démissionnez. Est-ce qu'il y a un autre ambassadeur de France qui s'exprime sur la politique intérieure ?"
Le président de l'UDI croit savoir que Ségolène Royal "veut se présenter à l'élection présidentielle parce qu'il y a un vide au Parti socialiste, c'est très respectable". Mais dans ce cas, "la moindre des choses, c'est qu'elle démissionne de sa fonction. Et je trouve indécent pour quelqu'un qui a longtemps été ministre, député, ce manque de sens de l'État qui fait qu'elle préfère être virée plutôt que de partir. Elle doit respecter les fonctions qui lui ont été confiées. C'est pas la peine de jouer les Calimero."