François Hollande a estimé mercredi que les idées socialistes avaient "besoin d'un parti fort pour les exprimer", rappelant que lui-même n'avait pas l'intention de s'investir dans la reconstruction du PS.
"C'est à une génération nouvelle, à ceux qui ont exercé aussi des responsabilités, y compris dans mon gouvernement, de faire en sorte que l'idée socialiste puisse être portée", a déclaré l'ancien président, en marge d'un déplacement à la Station F, dans le 13e arrondissement de Paris, où sont hébergés les bureaux de sa fondation La France s'engage.
"Moi, j'ai longtemps été à la tête de ce parti, je n'entends pas y revenir, mais je pense que cette idée socialiste, la justice, l'égalité, la redistribution, la création de richesse, l'amélioration de la vie, toutes ces idées ont besoin d'un parti fort pour les exprimer", a-t-il fait valoir.
"Je prendrai la parole [...] à un moment bien choisi". Interrogé sur l'actualité politique, l'ex-chef de l'État s'est gardé de tout commentaire. "Lorsque je considérerai qu'il y a des commentaires à faire ou des leçons à tirer, ou des propositions à faire, je prendrai la parole, mais ce sera à un moment qui devra être particulièrement bien choisi (...) et où je pourrai m'exprimer longuement. Pour l'instant ce que je pense, je ne vous le dis pas", a-t-il expliqué.
Des bons chois, à un moment où Macron était au gouvernement. Une réserve contrastant avec ses prises de position cet été, pour défendre son bilan ou mettre en garde son successeur. "J'ai considéré que pendant un temps il fallait être en retenue. Qu'il fallait aussi pouvoir dire ce qui avait été fait durant les cinq ans où j'ai été président et, comme la croissance est là et que les créations d'emploi sont nombreuses, je voulais bien préciser que les choix qui avaient été faits -Emmanuel Macron était d'ailleurs à ce moment là dans le gouvernement- avait été finalement fructueux, même s'il y a encore beaucoup à faire", a-t-il expliqué.
Interrogé sur la réforme du code du travail, François Hollande a toutefois noté la nécessité d'un "équilibre". "Les entreprises on en a besoin, on a besoin qu'elles créent de la richesse, qu'elles créent de l'emploi. Mais ça doit se faire dans un cadre équilibré, c'est ainsi que j'analyserai le moment venu les ordonnances", a-t-il glissé.