Pas de temps mort dans la primaire de la droite et du centre. Après le deuxième débat jeudi soir, les candidats poursuivent la bataille sur le terrain, par meetings interposés. Alain Juppé en Corrèze, au côté de Claude Chirac, François Fillon à Saint-Brieux, Bruno Le Maire à Marseille… et Nicolas Sarkozy à Belfort, vendredi soir. L'occasion pour lui de régler quelques comptes.
L'ancien Président n'a pas apprécié les tacles de Jean-François Copé, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko Morizet, très critiques envers le quinquennat de l'ancien chef de l'Etat, dont ils étaient pourtant des ministres. On ne reprendra pas Nicolas Sarkozy à leur offrir un cabinet, a-t-il expliqué devant ses partisans : "Il semble que j'en ai fait souffrir. Qu'ils se rassurent : j'ai reçu la leçon, ils ne souffriront pas une deuxième fois."
Dans la salle, les fidèles de Nicolas Sarkozy approuvent : "Ils ont mangé la soupe. Maintenant, quand je les vois tous contre lui… alors ça je n'admets pas."
D'autres s'inquiètent : peut-être leur champion aura-t-il besoin de ralliements entre les deux tours de la primaire, fixés aux 20 et 27 novembre… "Oui mais les soutiens des têtes de politique, ce ne sont pas les électeurs. Les électeurs font ce qu'ils veulent dans les urnes. Bruno Le Maire, à chaque fois qu'il peut ouvrir la bouche, il tape sur Sarko, donc ce n'est pas la peine." Idem pour NKM et Copé, ajoute un autre militant, certain que tous soutiendront Alain Juppé contre Nicolas Sarkozy.