Christian Estrosi n'est pas prophète en son pays. À Nice, l'ancien maire Les Républicains, président de la région Paca, a été sifflé par les militants de François Fillon au cours d'un meeting qui a donné lieu à plusieurs incidents. "Je veux dénoncer ceux qui ont sifflé les élus de leur famille, la Shoah et ont eu ces comportements à l'égard des journalistes", a dénoncé Christian Estrosi. L'élu a notamment repris le tweet d'une journaliste reporter d'images de BFMTV qui affirme s'être "fait cracher dessus".
Je veux dénoncer ceux qui à #FillonNice ont sifflé les élus de leur famille, la Shoah et ont eu ces comportements à l'égard des journalistes https://t.co/gktlCexmG5
— Christian Estrosi (@cestrosi) 17 avril 2017
Hué au moment de dénoncer les Le Pen. Le discours de Christian Estrosi, qui avait reçu le 1er avril Emmanuel Macron, a été couvert à plusieurs reprises par des "Fillon, Fillon", clamés par la foule. Si le président de la région Paca a également été applaudi quand il a parlé de la nécessité de se "rassembler pour assurer l'unité française", il a été hué lorsqu'il a dénoncé la députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, qui "ne trouve rien à redire à la scandaleuse déclaration de sa tante" Marine Le Pen sur le Vél' d'Hiv.
Il est toutefois difficile de dire si c'est la personne de Christian Estrosi qui était sifflée ou les Le Pen et les déclarations sur le Vél' d'Hiv'. Le 31 mars dernier, Christian Estrosi avait déjà été hué lors d'un meeting pour avoir demandé à François Fillon de se retirer de l'élection présidentielle après l'annonce de sa mise en examen.
Christian Estrosi copieusement sifflé par la salle... alors qu'il est sur scène. #FillonNicepic.twitter.com/imxshOnqTT
— Paul Aveline (@PaulAveline) 17 avril 2017
François Fillon s'en prend à la presse. Plus tard, un opposant infiltré crie, au début du discours de François Fillon : "Rend l'argent !". L'homme est évacué tandis que quelques cameramen et photographes veulent saisir la scène. Le candidat de la droite, s'en prend alors à la presse : "C'est drôle, il suffit qu'il y ait une personne qui émette un jugement critique pour que l'ensemble des médias sorte de la salle pour le suivre".
"Agression" et "menace" sur des journalistes. Un autre journaliste, David Perrotin, pour Buzzfeed, témoigne avoir été "agressé par le service de sécurité privé qui voulait effacer nos images". Il explique également que son collègue Paul Aveline, qui a diffusé sur Twitter les images des militants sifflant Christian Estrosi, a été "menacé".