Le président François Hollande a évoqué lundi un "regret", celui de ne pas "avoir assez dit aux Français" combien la situation économique de la France en 2012 était "très difficile".
"On aurait pu être plus clairs". "On a hérité d'une situation très... difficile", a déclaré le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse, marquant un temps avant de prononcer le qualificatif. "Et si je dois avoir un regret, c'est de ne pas l'avoir assez dit aux Français, je pensais que tout avait été suffisamment clair dans la campagne, nous aurions pu être encore plus clairs", a-t-il poursuivi.
Sa confession sur la TVA sociale. Il répondait à une question sur sa récente confession dans un livre par la journaliste Françoise Fressoz qu'il regrettait de ne pas avoir appliqué la TVA sociale laissée en friche par son prédécesseur. Rappelant que cette "TVA sociale" se traduisait par une augmentation de 1,6 point du taux normal de TVA, soit 11 milliards de recettes supplémentaires, il a affirmé: "je ne l'ai pas voulu parce que c'était un engagement que j'avais pris dans la campagne et parce que ce n'est pas juste, parce que la TVA, ce n'est pas juste, en tout cas quand elle est portée à ce niveau".
La défense de son bilan. Il a néanmoins rappelé les "efforts" qui étaient nécessaires à son arrivée à l'Elysée, pour baisser les déficits, restaurer la compétitivité des entreprises et retrouver la croissance. Interrogé sur sa décision de supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, il a également défendu ce choix et son bilan, relevant que "la plupart des Français qui vont avoir ou qui ont déjà eu des baisses d'impôts, ce sont ceux qui faisaient des heures suplémentaires". "C'est ainsi qu'il leur sera restitué, parce que c'est mieux de faire une baisse d'impôt sur le revenu qu'un système qui crée des distorsions entre les heures supplémentaires et les heures normales", a-t-il poursuivi.