"La question du maintien de Pépy à la tête de l'entreprise n'est pas posée". Invité de Patrick Cohen jeudi matin sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a réaffirmé la confiance de l'État en le PDG de la SNCF et du même coup éconduit le syndicats qui réclamaient mercredi sa tête, forts du résultat de la vot'action à l'issue de laquelle 94,97% des cheminots se sont prononcés contre la réforme ferroviaire.
"Ça, c'est le chemin facile". "Il serait parfaitement irresponsable de la part des pouvoirs publics de pointer du doigt une personne. Ça, c'est le chemin facile. On dit 'regardez, il y a un responsable, il est là, on le sort du jeu et tout ira bien'. Ça n'est pas le cas", a estimé Benjamin Griveaux. Mercredi, l'intersyndicale a estimé que la direction de la SNCF était "totalement discréditée" et devait "tirer toutes les conséquences" du résultat du vote sur la réforme ferroviaire organisé par les syndicats. "C'est une responsabilité collective, l'état de la SNCF aujourd'hui. C'est la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis trente ans. Donc il n'est pas question de jeter l'opprobre sur untel ou un autre".
"Il n'est pas question d'offrir la tête de qui que ce soit à personne". "La SNCF, c'est un service public. Un service public, ça appartient à tous les Français et quand on décide de choses pour tous les Français, ça se décide au Parlement, par la loi", a encore clarifié le secrétaire d'État au Premier ministre. "Il n'est pas question d'offrir la tête de qui que ce soit à personne", a encore ajouté Benjamin Griveaux avant de conclure : "Sur les conditions d'organisation de ce vote, le résultat ne nous a pas surpris".