"Par ses pratiques dans l'opposition, Nicolas Sarkozy est déjà un problème pour le pays". Lors de son discours au congrès du PS, à Poitiers, Manuel Valls n’a pas oublié l’opposition, scandalisée par l’attaque du Premier ministre. Invité dimanche matin d’Europe 1, Thierry Solère, le député de Boulogne-Billancourt (Les Républicains), bras droit de Bruno Le Maire, est notamment revenu sur le voyage express de Manuel Valls à Berlin, dimanche soir, pour assister à la finale de la Ligue des Champions entre Barcelone, son club de cœur, et la Juventus.
"L’argent public est précieux dans cette période de crise". "L’avantage, en tant que supporter du PSG, c’est que moi j’y vais à pied avec mon fils. Il y a une forme d’indécence. Les Français qui ont du mal à payer leurs impôts ne peuvent pas comprendre. Que l’on utilise un jet privé pour faire Poitiers-Berlin parce que le Premier ministre aime le foot…Je pense que c’est une faute politique et morale de faire cela. L’argent public est précieux dans cette période de crise. C’est un très mauvais signal envoyé", a-t-il estimé.
"Le Premier ministre n’est pas un commentateur de la vie politique". Quant aux attaques à l’égard de Nicolas Sarkozy, Thierry Solère a estimé que "dans un pays où il y a huit millions de pauvres, six millions de chômeurs, ce ne doit pas être l’invective entre la droite et la gauche. Le Premier ministre n’est pas un commentateur de la vie politique, il en est l’acteur principal, avec le président, et il est là pour avoir des résultats. L’élection présidentielle, ce n’est pas tout de suite, c’est en 2017". Et d’ajouter : "c’est désolant de voir, pendant trois jours, ce Premier ministre, dans un congrès du PS, passer son temps à invectiver le président de l’opposition."
"Pas de différence entre ce que pense Sarkozy et ce que pense Juppé". Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand et Bruno Le Maire ont adressé jeudi dernier une lettre à Nicolas Sarkozy pour lui demander de mettre en place une instance pour l'organisation de la primaire. Un vrai coup de pression. Pourtant, pour Thierry Solère, chargé d’organiser cet exercice de démocratie interne, "il n’y a pas de différence entre ce que pense Nicolas Sarkozy et ce que pense Alain Juppé. Mardi, lors du bureau politique, on va s’engager dans l’organisation de cette primaire ouverte. Tous les Français qui partagent les valeurs de la droite et du centre pourront venir choisir celui ou celle qui sera leur candidat à la présidentielle".