Moins de quatre Français sur dix (39%) sont satisfaits des six premiers mois de mandat d'Emmanuel Macron, avec une différence nette entre sympathisants de gauche (15%) et sympathisants de droite (48%), selon un sondage BVA-La Tribune publié jeudi. Invités à dire s'ils sont plutôt satisfaits ou plutôt mécontents des six premiers mois du président de la République, 39% se disent plutôt satisfaits et 57% plutôt mécontents (4% ne se prononçant pas).
C'est un point de plus que pour François Hollande en novembre 2012 (38% de satisfaits, 61% de mécontents). En revanche, Emmanuel Macron jouit d'une image beaucoup plus positive que François Hollande dans l'opinion : les Français le trouvent dynamique (81% contre 27% pour l'ex-chef de l'Etat au bout de quatre mois de mandat), compétent (57% contre 38%), capable de prendre les décisions qui s'imposent (56% contre 31%). François Hollande était en revanche jugé davantage rassembleur que Emmanuel Macron (40% contre 37%).
Les jeunes majoritairement mécontents. Le mécontentement est majoritaire chez les jeunes (60% des 18-34 ans) et les catégories modestes (63% des ouvriers et employés). Sur le plan politique, si 15% des sympathisants de gauche se disent satisfaits, on note une nette différence entre ceux de la France insoumise (8%) et ceux du PS (39%). Même écart à droite de l'échiquier entre les sympathisants LR (52% de satisfaits) et ceux du FN (21%).
Les six premiers mois du mandat d'Emmanuel Macron ont "marqué les esprits", note l'institut : 77% des Français sont capables de citer spontanément au moins une mesure réalisée par Emmanuel Macron. Les quatre mesures que les Français ont le plus retenues sont la loi travail (26% de citation), la suppression de l'ISF (16%), la hausse de la CSG (15%) et la baisse des APL (14%). Des "mesures qui sont souvent évoquées avec une tonalité négatives", observe BVA. De manière générale, près d'un Français sur deux (47%) juge la politique du gouvernement trop libérale (17% pas assez, 31% juste comme il faut).
*Sondage réalisée par internet du 15 au 16 novembre auprès d'un échantillon de 1.080 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).