Emmanuel Macron a annoncé vendredi la création d'un statut de "mort pour le service de la République", à l'attention de ceux qui "sans être nécessairement militaires ou policiers meurent alors qu'ils accomplissent leur mission de service public". C’est notamment le cas des soignants décédés à cause de l'épidémie de Covid-19. La reconnaissance d’un tel statut permettra aux enfants de ces soignants d'être considérés comme pupilles de la République. "C'est une bonne chose pour les personnes concernées. C'est un message symbolique envoyé à l'ensemble des soignants", a d’abord salué Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers.
"On s'est engagé sans compter"
"Mais malgré tout, ça reste l'arbre qui cache la forêt. La vraie demande des soignants est la reconnaissance en maladie professionnelle des soignants victimes du Covid. 125.000 soignants sont concernés : la plupart ont été contaminés lors de la première vague, parce que nous n'avions pas assez de masques, de gants, que nous avions des sacs poubelle en guise de surblouses. Nous, on s'est engagé sans compter. Notre demande, c'était d'assurer la protection des 125.000 soignants frappés par le Covid, dont on refuse la reconnaissance en maladie professionnelle", a-t-il poursuivi au micro d’Europe 1.
Dans une vidéo publiée vendredi matin, Emmanuel Macron a évoqué notamment "des citoyens qui, en pleine pandémie, prennent soin de la vie des autres". "Nous avons le devoir de reconnaître qu'ils ont porté la solidarité jusqu'au sacrifice", explique-t-il. Un projet d'amendement en ce sens sera présenté au Parlement vendredi, a également précisé le président de la République.
« Morts pour la France. »
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 21, 2021
« Morts pour le service de la Nation. »
« Morts pour le service de la République. »
Notre République tiendra ses engagements envers celles et ceux qui se sont engagés pour elle. C'est un acte de justice et de fraternité. pic.twitter.com/HHkhcbGdD1