François Fillon a détaillé lundi le volet pouvoir d’achat de son programme dans un entretien aux Echos. Il entend notamment investir plus de 10 milliards d’euros dans le pouvoir d’achat, mesure qui sera financée par l’augmentation du taux normal de T.V.A. et les économies qu’il veut réaliser sur la dépense publique, notamment via la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires, une mesure largement polémique car jugée trop radicale, même dans les rangs de la droite.
8% des effectifs de la fonction publique. "Pour que les classes moyennes aient plus de pouvoir d’achat, il faut réduire la dépense publique, il faut réduire les charges, il faut réduire les impôts, donc il faut prendre des mesures d’économie", s'est justifié lundi le candidat à la présidentielle, invité spécial de la matinale d'Europe 1, lundi. "Parmi ces mesures d’économie, il y a le fait de ne pas remplacer, en gros, un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite, c’est-à-dire 8% sur cinq ans des effectifs de l’ensemble des fonctions publiques, c’est-à-dire 1,5 % par an."
39 heures et des augmentations de salaire. "Pour le faire, je propose de passer à 39 heures", s'est expliqué le candidat Les Républicains. "Plus exactement, je propose de passer à 39 heures annuel, c’est à dire 1.790 heures. Ensuite, on ouvrira une négociation secteur par secteur pour voir, avec les personnels, comment on améliore les salaires. Naturellement, les salaires doivent augmenter", promet un peu plus loin François Fillon. "Je dis aux fonctionnaires : aujourd’hui, si rien n’est fait, vous êtes condamnés à n’avoir aucune augmentation de salaire dans les dix ans qui viennent", insiste le candidat de la droite.
"Si on veut que les fonctionnaires aient des perspectives de carrière, qu’ils puissent évoluer, il faut qu’ils travaillent un peu plus", répète encore le député de Paris, qui s’est fixé un objectif de 15 milliards d'économies dans la fonction publique.