La présidente du Front national a pris implicitement jeudi ses distances avec sa nièce Marion Maréchal-Le Pen qui avait dit craindre que la reconnaissance du mariage homosexuel ouvre la voie à la polygamie. Pour Marine Le Pen, "on est très, très loin" en France "de la reconnaissance de la polygamie".
Assez parlé. "Ce débat (sur le mariage homosexuel) je crois, honnêtement, on y a passé énormément de temps", a déclaré Marine Le Pen sur RTL. "Tout le monde a dit ce qu'il avait à dire. En l'occurrence l'Italie est aujourd'hui en débat sur ce sujet (...), mais je crois qu'en France, c'est bon, on a vraiment dit tout ce qu'on avait à dire", a-t-elle tranché. Marion Maréchal-Le Pen avait estimé mercredi en Italie que la reconnaissance du mariage homosexuel risque d'"ouvrir la voie (...) à de très nombreuses dérives. D'autres minorités chercheront à faire reconnaître leur forme d'amour, je pense notamment à la polygamie".
Débat d'idées ou vrai désaccord ? "Je crois qu'on est très, très loin, honnêtement de la reconnaissance de la polygamie dans notre pays, dieu merci", a lancé Marine Le Pen, interrogée sur ces propos. Est-elle en désaccord sur le fond avec sa nièce ? "Ce n'est pas le problème d'être en désaccord. Le débat d'idées permet de dire ce qu'on a envie de dire". "Nous, nous avons dit ce que nous avions à dire, que nous étions opposés au mariage, mais que nous étions pour un travail autour d'un pacs amélioré parce que il y a des revendications auxquelles il faut répondre de la transmission du patrimoine, de maintien dans les lieux pour les couples homosexuels", a encore déclaré la présidente du FN. "Il y a encore des débats qui existent, auxquels il faut être attentifs, c'est la PMA, c'est la gestation pour autrui, pour lesquels moi je suis effectivement extrêmement opposée".