Depuis quelques jours, qu'il s'agisse des partisans ou des opposants, chaque camp affûte ses arguments. Pour un seul objectif : convaincre Emmanuel Macron du bien-fondé ou non de la construction d'un nouvel aéroport dans l'Ouest, à Notre-Dame-des-Landes. Peine perdue ? "C’est normal d’essayer de faire du lobbying, mais ça ne servira à rien", prévient un proche du président de la République.
Les bétonneuses ou le déni de démocratie. L’Élysée insiste sur le fait que la décision sera prise en se fondant sur les données objectives du rapport et sur rien d’autre. Ce rapport, justement, estime que les deux options sont "raisonnablement envisageables". Pour Emmanuel Macron, qui choisira avant fin janvier, le dilemme est périlleux politiquement : soit il renonce à son magnifique costume vert en activant les bétonneuses, soit il enterre le projet d’aéroport et s’expose aux accusations de déni de démocratie. Ce qui est toujours gênant, quand on est soi-même le chef d’un État démocratique.
"Ça nous pourrit la vie". Un choix cornélien qui s'explique, selon un député de sa garde rapprochée, par l'attitude de l'exécutif précédent dans ce dossier : "C’est ce satané sens de la synthèse qui avait poussé Hollande à lancer cette idée folle d’une consultation, juste pour faire revenir les écolos au gouvernement. Aujourd’hui ça nous pourrit la vie." L’un de ses amis conclut et jure : "Nous ne savons rien de sa décision à cette heure, mais nous avons deux certitudes. Un, il connaît les données du problème. Deux, une fois qu’il aura tranché, il en assumera pleinement les conséquences."
Notre-Dame-des-Landes : aux origines du projet d'aéroport :