Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise, a dénoncé samedi les frappes menées contre la Syrie "sans preuve" d'attaque chimique ni mandat de l'ONU par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. "Les frappes contre la Syrie se font sans preuve, sans mandat de l'ONU et contre elle, sans accord européen et sans vote du Parlement français", s'est emporté sur Twitter le député des Bouches-du-Rhône. "C'est une aventure de revanche nord-américaine, une escalade irresponsable", a-t-il dénoncé, jugeant que "la France mérite mieux que ce rôle". "Elle doit être la force de l'ordre international et de la paix."
1/2 Les frappes contre la #Syrie se font sans preuve, sans mandat de l'ONU et contre elle, sans accord européen et sans vote du Parlement français. Et cela sans aucune perspective politique en Syrie.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 14 avril 2018
2/2 C'est une aventure de revanche nord-américaine, une escalade irresponsable. La France mérite mieux que ce rôle. Elle doit être la force de l'ordre international et de la paix.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 14 avril 2018
Une intervention "irresponsable, risquée". Il a été rejoint par Eric Coquerel, également député France Insoumise. "Je condamne fermement cette intervention", a expliqué l'élu au micro d'Europe 1. "Elle est irresponsable, risquée et en dehors de tout droit international. On intervient sans que le président de la République soit capable de nous dire sur quelles preuves il s'appuie autre que les dires de Donald Trump. Je ne dis pas que Bachar al-Assad n'est pas capable d'utiliser des armes chimiques mais il faut des certitudes." Pour le député, ces frappes ne relèvent donc que "de la géostratégie".
Washington, Paris et Londres ont mené dans la nuit de vendredi à samedi des frappes contre des capacités syriennes de production d'armes chimiques, une semaine après une attaque chimique attribuée au régime qui a fait selon des secouristes des dizaines de morts le 7 avril dans la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale.