Jeudi, le Premier ministre Manuel Valls a demandé "un coup d'arrêt clair" dans les négociations avec les Etats-Unis.
Le Commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a jugé vendredi qu'il n'était "pas pertinent" de suspendre les négociations avec les Etats-Unis pour un traité de libre échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis (TTIP). "Cela ne me paraît pas pertinent de suspendre ces négociations", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris, appelant au contraire à les "poursuivre" et à "rehausser" les exigences vis-à-vis de Washington.
Une "quelconque démagogie". Le commissaire a estimé que la question de ces discussions "ne saurait conduire à une quelconque démagogie", et a appelé à l'inverse les ministres européens du Commerce extérieur "à soutenir la Commission" dans ses négociations avec les Etats-Unis. Mardi, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Matthias Fekl avait annoncé que la France demanderait à la Commission européenne en septembre l'arrêt des négociations sur le TTIP (Transatlantic Trade Investment Partnership, également connu sous un autre acronyme anglais, Tafta), les jugeant trop favorables aux Américains.
Quelques heures plus tard, François Hollande avait affirmé qu'en tout état de cause, il n'y aurait pas d'accord "avant la fin du mandat" du président américain Barack Obama, malgré un appel de la chancelière allemande Angela Merkel en faveur du projet.