C'est un rappel qui fait tâche. Jeudi, la Cour de justice de l'Union européenne a tancé la France en rappelant qu'elle avait dépassé "de manière systématique et persistante" depuis 2010 le seuil limite dans l'air de dioxyde d'azote, gaz polluant principalement issu des moteurs diesel. Invité d'Europe 1, Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire et ancien membre du groupe LREM, estime que la France "doit faire beaucoup plus pour régler les problèmes de pollution locale".
"Il est question de la santé des citoyens", rappelle Matthieu Orphelin, et la France "doit faire beaucoup plus pour régler les problèmes de pollution locale". S'il note que "la situation s'est améliorée" depuis quelques années, l'élu estime que cette décision de la Cour de justice de l'Union européenne est un "message fort pour que la France renforce ses efforts sur la pollution de l'air".
"On peut faire plus vite et mieux"
"Il faut qu'on puisse accélérer sur le déploiement des alternatives à la voiture, les zones à faible émission, le développement du vélo", explique encore Matthieu Orphelin, qui avait quitté le groupe LREM en février. Sur tous ces sujets, "on peut faire plus vite et mieux".
La Commission européenne avait saisi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en mai 2018 après près d'une décennie de mises en garde. La France compte parmi les États membres, avec aussi l'Allemagne et le Royaume-Uni, contre lesquels Bruxelles avait décidé d'agir face à un problème persistant dans l'Union. Ce jugement ouvre la voie, dans un deuxième temps, à d'éventuelles sanctions, si rien n'est fait pour remédier à la situation.
Cette pollution de l'air au NO2 concerne 24 zones et agglomérations en France, dont les villes de Paris, Lyon, Marseille, Nice ou encore Strasbourg, mais aussi la vallée de l'Arve, itinéraire de transit qui souffre d'embouteillages chroniques.