Au 1er février, le tarif des péages doit augmenter de 1,8% à 1,9%. Mais en pleine crise des "gilets jaunes", cette hausse annuelle et automatique tombe au plus mal pour le gouvernement. Élisabeth Borne a d'ailleurs reçu la semaine dernière les sociétés d'autoroute pour leur demander de faire un "geste commercial". Vendredi, au micro Europe 1 d'Audrey Crespo-Mara, elle les a de nouveau exhortées à faire "un effort" pour "prendre en compte les préoccupations des Français sur le pouvoir d'achat".
Réunion lundi avec les sociétés d'autoroutes. "Je les vois lundi et on pourra examiner leurs propositions ensemble." Les sociétés d'autoroutes vont-elles pour autant accéder à ce que souhaite le gouvernement pour apaiser la colère des citoyens face aux péages, devenus l'une des cibles principales du mouvement ? "Elles ont annoncé qu'elles avaient entendu [le fait] qu'on leur demande des propositions", a insisté la ministre sur Europe 1. "Donc je n'ai pas de doute qu'elles sont conscientes des attentes des Français."
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Les propositions des sociétés d'autoroutes, qui seront collégiales et non individuelles, devraient prendre la forme de réductions ou de formules d'abonnement locales, comme cela existe à différents endroits. Par exemple sur l'A4, en Moselle, où l'abonnement à 40 passages mensuels est facturé 119 euros par la Sanef, au lieu de 176 euros s'il s'agissait d'achats à l'unité. Cet abonnement pourrait également être en partie pris en charge par les employeurs.
La renationalisation exclue selon Elisabeth Borne. Toujours sur Europe 1, Élisabeth Borne a par ailleurs exclu de renationaliser les sociétés d'autoroute. "C'est 50 milliards" d'euros, a-t-elle indiqué. "Vous imaginez qu'on ne les a pas, mais les sociétés d'autoroutes doivent faire un effort pour le pouvoir d'achat des Français."