Jean-Luc Moudenc, représentant des maires des grandes villes de France, a appelé lundi à ce que l'État "transfère un autre impôt" aux collectivités locales pour compenser la baisse annoncée de la taxe d'habitation.
Des choix fiscaux nécessaires. "La solution à terme (...) c'est qu'on nous transfère la gestion d'un autre impôt", a proposé sur CNews le président LR de France urbaine, collectif regroupant l'Association des Maires de grandes villes de France et l'Association des communautés urbaines de France. "Si ce produit fiscal ne nous est pas garanti par l'État, alors évidemment on va devoir faire des choix. Certains augmenteront les impôts, d'autres baisseront les investissements, d'autres encore réduiront les services publics", a-t-il prédit, alors que l'exécutif a promis de supprimer cet impôt local pour 80% des contribuables.
Se faire transférer un autre impôt. "Il y a deux manières de compenser : soit on le compense par une dotation de l'État, et à ce moment-là (...) nous sommes pieds et poings liés au bon vouloir de l'État. Soit l'État nous transfère un autre impôt pour que nous retrouvions de l'autonomie fiscale. Nous on va défendre cette idée", a déclaré Jean-Luc Moudenc, également maire de Toulouse, concédant cependant que la taxe d'habitation était un impôt "injuste".