Après avoir qualifié le Rassemblement national d'"héritier de Pétain", Elisabeth Borne s'est vue recadrée par le président de la République. Pour ce dernier, "on ne combat pas l'extrême droite avec les mots des années 90" bien qu'il faille lutter contre. Pour Sarah El Haïry, la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et du Service national universel et invitée d'Europe 1 ce matin, aucune divergence de fond n'est à relever entre ses deux collègues au gouvernement.
Le gouvernement fait par ailleurs son nécessaire pour endiguer l'influence des extrêmes, en particulier celui de droite, sur le territoire. "Mais soyons très clairs, comment on lutte contre le Front national et contre l'extrême droite dans notre pays ? Eh bien, en allant chercher des solutions", affirme la secrétaire d'État. "Quand on installe des usines, quand on réindustrialise, qu'on va chercher 8.000 emplois supplémentaires, 1,2 million d'emplois... Ça aide qui ?", s'interroge-t-elle avant d'y répondre : "Les ouvriers, les employés, sur les terres où l'extrême droite perdure."
"Une extrême gauche qui appelle à l'anarchie"
Sarah El Haïry ne fait pas pour autant l'impasse sur les mouvements extrémistes émanant de la gauche, que le gouvernement combat tout autant. "J'ai toujours mis sur le même plan la lutte contre les extrêmes", soutient-elle en faisant référence à la droite comme à la gauche. "Une extrême gauche qui appelle à l'anarchie, au désordre et finalement à détruire tout ce qu'on a comme grand pilier d'autorité dans notre pays, et ça, c'est aussi mon combat", maintient la secrétaire d'État chargée du Service national universel.