Les sénateurs Les Républicains voteront-ils la prolongation de l'état d'urgence sanitaire ? Le texte doit être étudié par le Parlement lundi, mais pour Bruno Retailleau, l'article 6 du projet de loi, qui dresse les conditions du traçage des individus contaminés par le Covid-19, pose problème. "Nous n'avons pas de garanties", juge-t-il, annonçant que l'article sera modifié lors de son examen au Palais du Luxembourg. Selon le patron des sénateurs Les Républicains, les proches des malades doivent pouvoir disposer d'une "procédure de refus de l’inscription sur le fichier".
Trois modifications pour l'article 6
"J'avais demandé des garanties au président de la République du temps où on imaginait que l'application StopCovid pourrait être prête", raconte Bruno Retailleau. Ainsi, le sénateur va proposer avec son groupe trois modifications. "Nous allons créer une instance de contrôle pour que ça ne soit pas que le gouvernement qui crée ces systèmes d'informations", annonce Bruno Retailleau.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Combien de décès à domicile faut-il ajouter à l’épidémie ?
> À quoi sert AlloCOVID, la plateforme téléphonique qui utilise l'intelligence artificielle ?
> Pourquoi il va falloir attendre avant de trouver des masques dans les pharmacies
> Coronavirus : le vaccin ROR peut-il être dangereux pour les enfants ?
> Ces plateformes qui aident à trouver un emploi pendant le confinement
Mais surtout, "il doit y avoir une procédure de refus de l'inscription sur le fichier", prévient Bruno Retailleau, à propos des proches des malades (les "personnes contact") qui auraient "possiblement été contaminées par d'autres".
Le gouvernement demande à légiférer par ordonnances
— Europe 1 (@Europe1) May 3, 2020
"Les ordonnances, il n'en est pas question. Cela doit être sous la surveillance régulière et stricte du Parlement"
Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et patron du groupe LR au Sénat, sur #Europe1#LeGrandRDVpic.twitter.com/LG9y9AX9fN
Le patron des sénateurs Les Républicains refuse enfin que le gouvernement "puisse légiférer par ordonnances sur le sujet". "Les ordonnances, il n'en est pas question", déclare-t-il, rejoignant sur ce point son collègue socialiste Patrick Kanner, qui annonçait ce dimanche sur Europe 1 qu'il refusait lui aussi le recours à des ordonnances.