Sur le projet sensible du traçage des données mobiles StopCovid, "le débat est prématuré" mais lorsque l'application "fonctionnera et avant sa mise en œuvre, nous organiserons un débat spécifique, suivi d'un vote spécifique", a annoncé Edouard Philippe mardi.
Les questions de libertés publiques "me paraissent fondées. Elles doivent être posées. Elles doivent être débattues", a souligné le Premier ministre au sujet de cette application de traçage, qui suscite des critiques jusqu'au sein de la majorité.
Le projet controversé de traçage numérique envisagé par le gouvernement pour lutter contre la pandémie représente une atteinte à la vie privée et aux libertés, alertent mardi les organisations de défense des droits et syndicats. L'application mobile StopCovid doit permettre à un usager de prévenir les autres utilisateurs qu'il a croisés s'il est contaminé par le Covid-19.
Une utilisation insuffisante ?
Pour qu'une telle application soit efficace, 60% de la population doit l'utiliser, selon une étude de la revue Science du 31 mars citée par la commission, qui rappelle que seule 77% de la population française est équipée d'un smartphone.
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Selon le gouvernement, le traçage reposera sur le volontariat, l'anonymat des données et l'absence de données de géolocalisation. Mais les organisations de défense des droits mettent en doute la possibilité pour chacun de donner "un consentement libre et éclairé" sur les implications d'un traçage.