Transferts de migrants vers des pays tiers comme le fait l'Italie : un exemple pas «transposable» en France

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Alexandre Chauveau avec AFP , modifié à

En déplacement à la frontière franco-italienne, Michel Barnier a estimé que le transfert de migrants vers des pays, basé sur le modèle appliqué entre l'Italie et l'Albanie, n'est pas applicable en France "pour des raisons juridiques et institutionnelles". 

Le transfert de migrants vers des pays tiers, comme l'Italie a commencé à le faire avec l'Albanie, n'est pas "transposable" en France "pour des raisons juridiques et institutionnelles", a estimé vendredi le Premier ministre français Michel Barnier en déplacement à un poste frontière franco-italien. "Je ne crois pas que cette idée là soit transposable en France", a souligné le chef du gouvernement français. Mais "nous allons coopérer encore plus avec les pays de transit ou les pays de départ.

Des transferts invalidés par un tribunal italien

C'est ce que fait d'ailleurs l'Italie avec le soutien de l'Union européenne, avec la Libye ou avec la Tunisie, et nous allons coopérer avec ces pays", a-t-il ajouté. L'Italie a commencé mercredi à mettre en œuvre un accord avec l'Albanie, dans le but d'externaliser les demandes d'asile. Une douzaine d'hommes originaires d'Égypte et du Bangladesh ont été emmenés dans un camp en Albanie, où ils doivent attendre le résultat de leur demande d'asile.

Mais dès vendredi, un tribunal italien a invalidé ce dispositif, que la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a présenté comme un modèle pour l'Europe, dans un contexte de resserrement tous azimuts des politiques migratoires.