Au cours de sa longue carrière de journaliste, Franz-Olivier Giesbert a beaucoup fréquenté Jacques Chirac, dont il a notamment écrit une biographie, Chirac, une vie, parue en 2016. Au lendemain de la mort de l'ancien chef de l'État, à l'âge de 86 ans, l'écrivain et éditorialiste au Point est revenu sur sa vision de ce fauve politique, "le dernier grand géant gaulois".
PORTRAIT - Chirac, les neufs vies d'un fauve politique
"Il y a quelque chose de très gaulois chez lui", note d'entrée Franz-Olivier Giesbert, au micro de Nathalie Levy, décrivant un ancien président de la République "irrésistible". "Il adorait picoler, il fumait des clopes, il était un peu transgressif", se souvient-il. "Il aimait choquer", avec "un côté mauvais garnement". Mais, précise-t-il, Jacques Chirac avait également "quelque chose de très rigoureux". Et de citer l'attachement de ce dernier à "la république, les valeurs, la France".
"On a du mal à imaginer quelqu'un de cette ampleur dans les prochaines années"
Alors que les commentateurs politiques ont souvent rappelé les diverses évolutions idéologiques de l'ex-maire de Paris, "FOG" estime que ces analyses sont le fruit "de gens qui ne connaissaient pas Chirac". Selon lui, Chirac "était tout en même temps, au même moment". "Un adjectif qui le résume bien, ajoute-t-il, c'est 'foutraque'".
"Je l'aimais", dit encore l'éditorialiste à propos de Jacques Chirac, avant de regretter : "on a du mal à imaginer quelqu'un de cette ampleur dans les prochaines années".