Emmanuel Macron s'est dit "prêt" mardi à discuter avec Anne Hidalgo au sujet de l'extension du travail du dimanche dans la capitale, mais sans esprit de "polémique" et "d'obstruction" de la part de la maire PS de Paris, a précisé le ministre de l'Economie devant la presse dans la cour de l'Elysée.
"Il ne faut pas caricaturer les choses". Bercy a publié cet été un projet de décret qui prévoit la création à Paris de 12 zones touristiques internationales. Il était soumis pour avis aux acteurs locaux jusqu'à ce mardi, avant la publication du décret définitif au plus tard à la fin du mois, selon Bercy. Invitée à émettre un avis, la maire de Paris a écrit le 4 septembre un courrier au vitriol au ministre de l'Economie Emmanuel Macron.
"La maire de Paris souhaite que nous parlions de manière concrète des zonages qui ont été proposés par mes services, j'y suis tout à fait prêt (...) J'entendrai toutes celles et ceux qui apportent des propositions de modification constructives mais ça ne peut pas être une opposition de principe. L'opposition de principe ça s'appelle l'obstruction et notre pays a besoin de tout sauf d'obstruction", a insisté M. Macron.
"Il ne faut pas caricaturer les choses. Nous ne procédons pas à la généralisation du travail du dimanche à travers cette réforme. Mais partout où cela a du sens, où cela crée de l'activité et de l'emploi nous souhaitons en soirée et le dimanche procéder à cette ouverture", a encore plaidé le ministre.
"Une généralisation déguisée du travail le dimanche à Paris" selon Hidalgo. Peu auparavant sur BFMTV, Anne Hidalgo avait une nouvelle fois vertement dénoncé "la méthode" du ministre de l'Économie, qui selon elle a "choisi de faire en sorte que (les maires) ne soient pas dans le coup" pour la mise en oeuvre de sa réforme. "Je pense que c'est une erreur fondamentale (...) Ce qu'a fait Emmanuel Macron, c'est une généralisation déguisée du travail le dimanche à Paris, qui va fragiliser tout ce tissu économique local", s'est-elle insurgée, en critiquant à nouveau le périmètre des zones "qui ne correspond pas à des critères objectifs". Emmanuel Macron a rappelé qu'en tout état de cause, "d'ici la fin du mois d'octobre, l'ensemble des décrets et arrêtés, à la fois en zones touristiques et dans les gares" seraient pris.