Travailler gratuitement 7 heures dans l'année, la nouvelle proposition du ministre Antoine Armand

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Margaux Fodéré / Crédits photo : Quentin Saison / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Un traité qui n'en finit plus d'attiser la colère. Rejeté en bloc par les agriculteurs, mais poussé par l'Union européenne qui espère une signature d'ici la fin de l'année, le traité avec les pays du Mercosur pourrait plomber l'activité et les revenus des agriculteurs français. Antoine Armand, ministre de l'Economie, propose une autre alternative.

La France utilise tous les moyens pour bloquer l'adoption du traité entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, a affirmé ce jeudi 14 novembre du ministre de l'Economie Antoine Armand, au moment où ce projet est rejeté en bloc par des agriculteurs en colère, et qui se préparent pour certains à des blocages. Antoine Armand, qui n'a pas trouvé de jour férié qui permettrait de trouver de l'argent dans les caisses de l'État.

 

La France travaille moins que ses voisins

L'idée serait désormais de travailler gratuitement 7 h dans l'année. Une proposition qui vient du Sénat et qui pourrait rapporter 2 milliards et demi d'euros à la branche autonomie de la sécurité sociale chaque année. Le ministre de l'Economie s'est déjà dit ouvert à plusieurs reprises à ce type de proposition. L'idée, c'est bien de travailler plus, non pas pour gagner plus, mais pour réduire le déficit. Et tout cela part d'un constat : la France travaille moins que ses voisins, comme Antoine Armand l'expliquait il y a quelques jours sur Europe1. 

"Chaque année, les Français travaillent globalement moins que nos voisins. Et qu'est ce que ça a comme conséquence ? Ça a comme conséquence moins de cotisations, donc moins de financement de notre modèle social, moins de recettes aussi. Et puis évidemment moins d'emplois, moins de travail, moins de croissance. Or c'est cette croissance qui crée de la richesse." 

L'idée de travailler plus revient régulièrement dans les débats depuis la présentation du budget. Dans un rapport publié en septembre, plusieurs sénatrices soulignaient déjà que la création d'une deuxième journée de solidarité permettrait d'engranger deux à trois milliards d'euros supplémentaires dès l'année prochaine.