Peltier Coronavirus 2:18
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Invité du Grand journal du soir sur Europe 1, avant l'allocution d'Emmanuel Macron, le vice-président des Républicains Guillaume Peltier affirme lundi qu'il faut davantage de "justice sociale" pour relever l'économie française après la crise du coronavirus.
INTERVIEW

C'est une idée défendue par le Medef, mais aussi le gouvernement : "il faudra probablement travailler plus que nous ne l'avons fait avant" pour "rattraper" la perte d'activité induite par le confinement en cours depuis le 17 mars, selon la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher. Mais pour Guillaume Peltier, vice-président délégué des Républicains, il faut au contraire parler d'abord de l'"augmentation des salaires" après la crise du coronavirus, comme il l'affirme au micro d'Europe 1, lundi soir.

"La récompense du travail"

"Bien sûr que la valeur travail est essentielle. Mais avant de parler de l'augmentation du temps de travail, il faut parler de l'augmentation des salaires et de la récompense du travail", estime le député LR du Loir-et-Cher au micro d'Aurélie Herbemont dans le Grand journal du soir.

"Nous plaidons pour davantage de justice sociale", avance le numéro deux du parti de droite. "Il faut que tout le monde participe à l'effort", comme "les assurances, les banques, les sociétés d'autoroutes". Il faut aussi, selon Guillaume Peltier, "un vrai plan de lutte contre les 80 milliards d'euros de fraude fiscale pour que chaque Français qui travaille comprenne que tout le monde participera à cet effort de reconstruction". 

"Gagner plus", puis "travailler plus"

Sur Europe 1, Guillaume Peltier prône une forme revisitée du "travailler plus pour gagner plus", slogan phare de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. "Avant de 'travailler plus', je suis pour le 'gagner plus', d'abord, et ensuite 'travailler plus'. Ça fait des années (…) que ceux qui nous dirigent nous expliquent qu'il faut travailler plus et que pour les salaires, 'on verra plus tard'", dénonce-t-il.

 

Le député LR va même plus loin : il demande un "grand plan" pour organiser "une refonte complète du système économique, fiscal et financier français" : "L'argent existe, il faut aller le chercher", avec la nécessité "de récompenser le travail, augmenter les salaires et le pouvoir d'achat" des Français.