Deux jours après les révélations du New York Times visant Christophe Girard, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour viol, mardi. L'ex-adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, qui a annoncé sa décision de se mettre en retrait de la majorité au sein du Conseil de Paris, est accusé par un quadragénaire d'abus sexuels commis il y a près de trente ans. Europe 1 fait le point sur ce que l'on sait de cette affaire.
De quoi Christophe Girard est-il accusé ?
L'ex-adjoint est accusé par un Tunisien d'une quarantaine d'années de lui avoir fait subir une relation sexuelle abusive il y a près de 30 ans, alors que le jeune homme n'avait que 16 ans. Et c'est la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire qui est chargée de l'enquête, car le plaignant a beau avoir 46 ans aujourd'hui, il était adolescent à l'époque des premiers faits qu'il dénonce.
Que signifie l'ouverture de cette enquête ?
Cette enquête préliminaire ouverte pour "viol par personne ayant autorité" ne préjuge en rien du fond du dossier. Les accusations ayant été portées publiquement, via un article du New York Times, même si aucune plainte n'a été déposée, le parquet de Paris ouvre légitimement une enquête pour procéder à des vérifications.
Les policiers vont donc très rapidement commencer par recueillir le récit de cet homme qui affirme avoir été abusé par Christophe Girard. L'ancien adjoint à la mairie de Paris devrait lui aussi être convoqué par la police judiciaire pour livrer ses explications, lui qui parle d'allégations "graves, "sans fondement" et qu'il conteste "avec la plus grande fermeté".
L'ex-adjoint peut-il être poursuivi ?
Si les faits allégués ont bien eu lieu, se posera alors la question de savoir s'ils sont prescrits ou non, trente ans après. Les faits dénoncés par le plaignant sur la période où il était encore mineur pourraient être prescrits depuis son 38ème anniversaire : le délai de prescription, depuis une loi de 2018, a été porté à 30 ans après la majorité de la victime, mais la loi n'est pas rétroactive.