Il y aura "sans doute des répressions" après le coup d'État militaire en Turquie, "qui n'a pas, heureusement, prospéré", a déclaré François Hollande samedi lors d'un déplacement au Quai d'Orsay.
"Les militaires vont devoir répondre". "Si le président (Recep Tayyip Erdogan) a rétabli entièrement la situation - je crois que c'est le cas - on va avoir une période à la fois de grande accalmie, mais enfin, il y aura sans doute des répressions qui vont avoir lieu, j'imagine qu'il va y avoir un certain nombre de militaires qui vont devoir répondre de ce qu'ils ont fait ou de ce qu'ils n'ont pas fait", a déclaré le chef de l'État devant une poignée de journalistes, lors d'une visite de la Cellule interministérielle d'aide aux victimes (CIAV).
Le président de la République, qui effectuait cette visite aux côtés du Premier ministre Manuel Valls et du ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, a salué l'action de la CIAV qui a su aussi "répondre" à l'"inquiétude" des familles des Français, qui se trouvent en grand nombre en Turquie en cette période de vacances.
Samedi matin, Jean-Marc Ayrault avait espéré dans un communiqué que la démocratie turque sorte "renforcée" après "la tentative de coup de force contre son ordre constitutionnel et démocratique". Le ministre avait également formé "le vœu que le calme puisse revenir très vite" et a espéré "que les libertés fondamentales seront pleinement respectées" après ces événements, qui appellent "la plus ferme condamnation de la France".