Emmanuel Macron était en déplacement à Prague ce vendredi pour une rencontre avec les dirigeants des pays de l'Union Européenne. Au menu des discussions, la guerre en Ukraine bien sûr mais aussi et surtout les dispositions à prendre pour pallier la crise de l'énergie, conséquence directe du conflit. Le chef de l'État a ensuite tenu une conférence de presse pour annoncer les dispositifs retenus mais aussi pour répondre à certaines questions liées à l'actualité nationale.
Crise de l'énergie : un mécanisme de solidarité financière
Le président de la République a ainsi annoncé que les dirigeants des pays de l'Union européenne ont décidé de mettre en place des "mécanismes" de "solidarité financière européenne" pour faire face ensemble à l'envolée des prix de l'énergie liée à la guerre en Ukraine. La Commission européenne "va travailler et prendre des décisions très concrètes dans les prochains jours et les prochaines semaines", d'ici le prochain sommet européen des 20 et 21 octobre, a-t-il déclaré devant la presse à l'issue d'une réunion de l'UE.
Guerre en Ukraine : un fonds de 100 millions d'euros destinée à Kiev
Le président français Emmanuel Macron a aussi annoncé la création d'un "fonds spécial" pour que l'Ukraine puisse "acheter directement auprès de nos industriels les matériels dont elle a le plus besoin pour soutenir son effort de guerre". "Nous allons doter ce fonds spécial de 100 millions d'euros pour commencer", ce qui permettra "de pouvoir travailler aussi avec la base industrielle de défense française", a-t-il ajouté devant la presse à Prague.
Tensions sur le carburant : "pas de panique"
Le chef de l'État a également évoqué des sujets liés à l'actualité franco-française et notamment cette difficulté d'approvisionnement que rencontrent de nombreuses stations-service en raison des grèves dans les groupes pétroliers. Une source de stress pour de nombreux Français obligés d'utiliser leur véhicule au quotidien.
>> LIRE AUSSI - Carburants : comment la pénurie en France devient une aubaine pour les stations belges
"Pas de panique", a ainsi déclaré Emmanuel Macron en appelant "au calme" et à la "responsabilité". "Toutes les revendications salariales sont légitimes, mais il ne faut pas qu'elles empêchent les uns et les autres de vivre et de pouvoir circuler", a-t-il déclaré visant explicitement les salariés en grève dans les raffineries.
Alexis Kohler : un maintien "tout à fait légitime"
Le président de la République est ensuite revenu sur la mise en examen du secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, pour prise illégal d'intérêt. Il a ainsi jugé "tout à fait légitime" le maintien en poste de son bras droit. Cette mise en examen n'est selon lui qu'une simple "décision de procédure". "Il a donc toute ma confiance", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs estimé que le renvoi en procès du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti était "un cas très particulier" qui ne justifiait pas non plus un limogeage du gouvernement.
Élections en Italie : un travail "en bonne volonté" avec le futur Premier ministre
La France travaillera "avec bonne volonté" avec le futur Premier ministre italien quel qu'il soit, a déclaré vendredi le président Emmanuel Macron, alors que la post-fasciste Giorgia Meloni est favorite pour succéder à Mario Draghi à ce poste. "Qui que ce soit que le président (Sergio) Mattarella nomme (..) la France travaillera avec bonne volonté, exigence (..) pour faire avancer le projet européen dans lequel nous croyons", a-t-il lancé lors de la conférence de presse.