Marine Le Pen a assuré mercredi que le chef de file présumé du réseau d'ultradroite démantelé samedi, assesseur pour le Rassemblement national (RN, ex-FN) dans une commune de Charente-Maritime selon la mairie, n'était "ni adhérent, ni sympathisant" du RN et qu'"être assesseur n'est pas être le représentant d'un parti". Le cerveau présumé du groupuscule "Action des forces opérationnelles" (AFO), Guy S., né en 1953, retraité de la police nationale vivant à Tonnay-Charente, a été présenté avec neuf autres personnes à un juge antiterroriste mercredi. Il a été assesseur pour le Front national d'un bureau de vote de cette commune de Charente-Maritime aux élections présidentielle et législatives de 2017, selon la mairie.
"Chacun peut être assesseur". "Cet homme n'était ni adhérent, ni même sympathisant du FN. Tout un chacun peut être assesseur, il suffit de se porter volontaire", a affirmé la présidente du RN. "Etre assesseur n'est pas être le représentant d'un parti. Si on veut représenter un parti, on en est adhérent ou candidat", a ajouté la responsable politique. Marine Le Pen a redit que son parti n'avait "jamais ni suscité, ni incité, ni eu jamais la moindre complaisance à l'égard de quelque acte de violence de quelque nature que ce soit". Lundi, elle s'était "félicité" de l'interpellation le week-end de dix personnes gravitant dans l'ultradroite radicale, soupçonnées de projeter des actions violentes contre des musulmans.
Selon l'administration, les bureaux de vote sont composés de différents intervenants : un président et au moins deux assesseurs, "obligatoirement désignés, par les différents candidats, parmi les électeurs du département". "Chaque candidat, ou liste, a le droit de désigner un seul assesseur". Mais si le jour du scrutin, leur nombre est inférieur à deux, "les assesseurs manquants sont pris parmi les conseillers municipaux ou parmi les électeurs présents". Leur rôle est notamment de faire signer les électeurs sur la liste d'émargement et de tamponner la carte électorale.