Ce recours, lancé par plusieurs organisations et élus de gauche, sera examiné par le tribunal des référés de Paris le 22 mai.
Plusieurs organisations et élus de gauche ont obtenu vendredi de la justice qu'elle examine en urgence la légalité de l'utilisation du nom "Les Républicains" pour remplacer l'UMP, ont annoncé leurs avocats à l'AFP. Critiqué, notamment à gauche, ce changement de nom souhaité par Nicolas Sarkozy doit être proposé au vote des militants de l'UMP les 28 et 29 mai.
"Il est impossible de privatiser l'idéal républicain". Le recours, notamment lancé par la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, sera examiné par le tribunal des référés de Paris le vendredi 22 mai à 13h30, ont précisé dans un communiqué commun Mes Matthieu Boissavy, Joseph Bréham, Vincent Fillola et Christophe Lèguevaques.
"Nos clients considèrent qu'il est impossible de privatiser l'idéal républicain. Nous nous réjouissons que la justice ait reconnu l'urgence à trancher en référé dans un premier temps cette question de principe", ont-ils commenté.
L'UMP "a délibérément créé un trouble civil". Se sont également associés à ce recours le Mouvement républicain et citoyen (MRC), une association (Génération République), ainsi que 107 personnes, dont les cadres socialistes Jean-Louis Bianco et Christian Sautter, selon l'assignation. "En décidant qu'elle se dénommerait dorénavant 'Les Républicains'", l'UMP "a délibérément créé un trouble civil, social et politique majeur en France", selon le texte.
En choisissant ce nom, "ce parti politique cherche à s'approprier de manière exclusive la dénomination de républicains en France aux fins de pouvoir l'opposer de manière déloyale et manifestement illicite aux autres partis politiques ou aux autres Français qui ne seraient pas membres de ce parti", dénoncent les requérants.
Les demandeurs dénoncent également les logos envisagés pour le parti qui ont été déposés. Le 6 mai, le bureau politique de l'UMP a adopté à la quasi-unanimité le nouvelle appellation du parti proposée par son patron, qui doit toutefois être soumise au vote des militants.