François Hollande a averti mercredi que "l'avenir de l'Union européenne" se "joue" jeudi avec le référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'UE. Si le référendum conduisait au "départ" du Royaume-Unis de l'UE, Paris le jugerait "irréversible", le Brexit constituant aussi un "risque très sérieux" pour Londres de ne plus pouvoir accéder au Marché unique, a ajouté le chef de l'Etat français. François Hollande s'exprimait au côté du Premier ministre slovaque Robert Fico dont le pays assurera à compter du 1er juillet la présidence tournante de l'UE et qu'il avait reçu à déjeuner à l'Elysée. "C'est plus que l'avenir du Royaume-Uni dans l'Union européenne qui se joue-là, c'est l'avenir de l'Union européenne", a martelé le président français.
Un risque pour le Royaume-Uni de ne plus accéder au Marché unique. Pour François Hollande, "le départ d'un pays qui est géographiquement, politiquement, historiquement dans l'Union européenne aurait forcément des conséquences extrêmement graves". "Il y a là, pour le Royaume-Uni un risque très sérieux de ne plus pouvoir accéder au Marché unique et à ce qui fait l'espace économique européen", a-t-il ainsi souligné. "Chacun doit bien en prendre la mesure car la position de la France au lendemain de ce scrutin, si c'était la sortie de l'Union qui était choisie, serait d'en tirer toutes les conclusions", a encore mis en garde François Hollande.
Des conséquences dans tous les cas. Dans cette hypothèse, Paris, selon lui, serait amené à "considérer ce vote comme le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne et ce serait irréversible". "J'aurai moi-même, au lendemain du vote britannique, à prendre des initiatives avec l'ensemble de nos partenaires" et en particulier la chancelière allemande Angela Merkel, a-t-il enchaîné, ajoutant : "Quoi qu'il se passe demain, des initiatives seront prises et nous aurons à faire évoluer la construction européenne." Robert Fico a dit pour sa part s'attendre à "une présidence (slovaque) lourde et difficile" de l'UE, exprimant son intention d'organiser au cours de cette présidence une "discussion informelle" sur ce que l'Europe peut proposer à ses citoyens quelle que soit l'issue du référendum britannique.