Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne, "aurait aimé pouvoir mettre un bulletin +Nicolas Sarkozy+ dans l'urne", et assure dans un entretien au Point qu'il votera "loyalement pour Valérie Pécresse le 10 avril". Il appelle son parti à à "construire une nouvelle majorité" avec Emmanuel Macron en cas d'élimination de Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle, constatant "de fortes convergences" entre les projets des deux candidats.
Construire une nouvelle majorité pour la France
Il plaide pour que LR "ne s'enferme pas au plan national dans le piège de la protestation, mais soit une vraie force de proposition". "La posture systématiquement anti-Macron de la campagne est une erreur, car elle ne correspond ni à la réalité du bilan du quinquennat, qui est beaucoup plus nuancée, ni à celle du projet d'Emmanuel Macron", critique le député.
Ainsi, "si Valérie Pécresse est éliminée au soir du premier tour, je m'engagerai pour qu'Emmanuel Macron soit à nouveau président et pour que les Républicains participent, à l'Assemblée, à construire une nouvelle majorité pour la France", indique Guillaume Larrivé, seul député de son groupe à avoir voté la confiance à Jean Castex à l'été 2020 en pleine crise sanitaire.
"À l'évidence, il y a désormais de fortes convergences entre le projet présenté par LR et le projet présidentiel d'Emmanuel Macron", justifie-t-il, estimant que "cela doit permettre de poser les bases d'une action commune !".
Lors de "cette heure de vérité", "les cadres de LR" qui "seraient tentés par une fusion avec le parti lepéniste ou avec la mouvance zemmouriste" feraient un choix "profondément contraire à l'intérêt national" et commettraient "une faute contre la France et contre la République", met-il en garde.
Interrogé sur ces propos, Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR et conseiller en charge des 100 premiers jours de Valérie Pécresse si elle était élue, a ironisé mardi sur RFI : "ça, l'attraction du plat de lentilles, c'est une figure vieille comme le monde, comme la politique", a-t-il réagi, en jugeant les "deux projets très différents sur le régalien, la sécurité, l'immigration, la dette".