La ministre des Armées Sylvie Goulard a réaffirmé mardi la nécessité d'un effort financier en faveur de la Défense, démentant un article de La Tribune faisant état de coupes à hauteur de 2,6 milliards d'euros en 2017.
Menaces terroristes et opérations extérieures. "Sylvie Goulard défendra le budget du ministère, au parlement et dans les arbitrages interministériels, dans le souci de doter les armées des moyens de remplir leurs missions, conformément à la volonté clairement exprimée par le Président de la République", a-t-on indiqué au cabinet de la ministre. "La gravité des menaces terroristes, tout comme le nombre important d'opérations extérieures, invite la nation à assumer un effort particulier à l'égard de ses armées", a-t-on ajouté.
Un budget décidé par le précédent gouvernement. Dans un article paru mardi, La Tribune affirme que Bercy ambitionne de raboter le budget de la Défense de 2,66 milliards d'euros pour 2017 entre réserve de précaution et reports de crédits. "Jean-Yves Le Drian parti au Quai, Bercy reprend ses habitudes avec le ministère de la Défense considéré comme la variable d'ajustement pour le budget général", écrit le quotidien généralement bien informé sur son site. "C'est donc un véritable 'stress test' pour la ministre Sylvie Goulard, qui va être évaluée par Bercy sur sa capacité à sauver tout ou partie de son budget", assure l'article. Le cabinet confirme les chiffres de La Tribune : une réserve de précaution (1,6 milliard d'euros) a bien été constituée, des crédits de report gelés (à hauteur de 715 millions d'euros) et d'autres mesures de régulation adoptées, pour un total de 2,7 milliards d'euros. Mais "l'ensemble de ces décisions a été pris (par le précédent gouvernement) avant l'arrivée de Sylvie Goulard au ministère des Armées", les mesures étaient du même ordre en 2016 et les arbitrages habituels sur la mise à disposition des crédits seront discutés à l'automne, selon la même source.
"loi de programmation militaire ambitieuse". Emmanuel Macron s'est engagé durant la campagne présidentielle à porter le budget de la défense à 2% du PIB d'ici 2025 (contre 1,8 actuellement) en soulignant qu'un effort était "urgent" et "indispensable". Le 29 mai, Sylvie Goulard a également promis une "loi de programmation militaire ambitieuse" à l'issue de la réflexion stratégique qui sera menée dans les prochains mois en vue d'un nouveau Livre blanc. "Nous savons bien que le contexte financier budgétaire et général est très contraint. Il y a un équilibre à trouver et des arbitrages à opérer", a-t-elle alors noté.