La prise de parole d'Emmanuel Macron n'a pas convaincu les oppositions 1:36
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Jacques Serais / Crédit photo : Christophe Ena / POOL / AFP
Au lendemain du remaniement, Emmanuel Macron a pris la parole pendant 25 minutes ce vendredi matin en ouverture du Conseil des ministres. Le chef de l'État a renouvelé sa confiance à Élisabeth Borne avant d'évoquer les principaux chantiers qui attendent son gouvernement. Une prise de parole qui n'a pas convaincu les oppositions.

Les réactions vont bon train après la prise de parole d'Emmanuel Macron. Ce vendredi matin, au lendemain du remaniement, le président s'est exprimé en ouverture du Conseil des ministres. Après avoir renouvelé sa confiance à Élisabeth Borne, il a dressé les principaux chantiers qui attendent le gouvernement, de la réindustrialisation au plein emploi, en passant par l'école, la planification écologique et l'ordre républicain. 

 

Mais à gauche comme à droite, cette allocution est vivement critiquée. "Remaniement, discours de Macron... Plus rien n'impacte", écrit par exemple Jean-Luc Mélenchon. Pour le leader Insoumis, la Macronie "au fil de l'eau, dérive aux hasards des humeurs du monarque présidentiel".

Même son de cloche du côté du parti socialiste : "C'est un président qui n'a pas de projet pour le pays. Il a appliqué son programme, à savoir faire la réforme des retraites et aujourd'hui, il ne sait pas où il va. Et c'est la raison pour laquelle on a vu tout le cafouillage autour de l'annonce de cette nomination", dénonce le député de l'Eure, Philippe Brun. 

"Merci de cet aveu"

À droite, les réactions sont tout aussi vives. "Ce qui frappe dans l'allocution d'Emmanuel Macron, c'est l'abîme entre ses mots et ses actes, ses promesses et ses résultats, le tableau qu’il dessine et la réalité qui s’impose à tous les Français. Un pouvoir Potemkine qui se recroqueville pendant que la France s’enfonce", lance sur Twitter le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.

Du côté du Rassemblement national, la députée Laure Lavalette prend au mot le président lorsque celui-ci explique avoir choisi la continuité. "Merci de cet aveu", raille-t-elle, alors qu'Emmanuel Macron a prévu de s'exprimer de nouveau d'ici à la fin du week-end, cette fois non pas à l'adresse de ses ministres, mais des Français.