Un sénateur LR, Sébastien Meurant, a appelé à ce que son parti "parle sans a priori" avec les autres partis de droite, notamment le Rassemblement national (ex-FN), dans un entretien donné au magazine L'Incorrect à paraître mardi. "Évidemment qu'il faut se parler ! Si on ne parle qu'avec ceux avec lesquels on sait d'avance qu'on va être d'accord, ça n'a aucun intérêt", fait valoir le sénateur du Val-d'Oise dans ce mensuel fondé par des proches de l'ex-députée FN Marion Maréchal. "Il faut s'asseoir, discuter, voir sur quoi on est d'accord, et sur quoi on ne l'est pas", poursuit-il.
"Mettre de côté les querelles de chapelles". Alors qu'on l'interroge sur les éventuels partenaires de discussions, en énumérant le Rassemblement national (ex-FN) de Marine Le Pen, Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan ou le Parti chrétien-démocrate de Jean-Philippe Poisson, Sébastien Meurant répond : "Avec tout le monde. Et sans a priori. Arrêtons un peu le cinéma !" "Sur les questions régaliennes, par exemple, je ne vais pas vous dire que je m'oppose aux positions défendues par le Rassemblement national : ce sont celles que défendait le RPR dans les années 1980", estime celui qui avait été maire de Saint-Leu-la-Forêt, dans le Val-d'Oise, de 2010 jusqu'à son élection à la Chambre haute, en septembre 2017. "Il nous faut voir, en mettant de côté les querelles de chapelles parfaitement dérisoires eu égard à l'enjeu, sur quels dénominateurs communs nous pouvons nous entendre", insiste-t-il.
"Sanction immédiate". La parole du parlementaire, la seconde après celle de l'ex-ministre Thierry Mariani à appeler à des passerelles entre Les Républicains et le Rassemblement national, est "isolée" chez Les Républicains, ont assuré lundi deux porte-parole du parti, Lydia Guirous et Geoffroy Didier. "On va pas rentrer dans une logique de sanctions, à chaque fois qu'une personnalité émet une opinion, mais s'il y a une action politique concrète, la sanction sera immédiate", a prévenu la première, alors que Geoffroy Didier a rappelé que Sébastien Meurant n'était "pas membre de l'équipe dirigeante des Républicains", au sein de laquelle il n'y a selon lui, "pas de débat".