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Lundi dans "Le Figaro", Christian Estrosi proposait que Les Républicains et La République en marche s'allient pour favoriser la réélection d'Emmanuel Macron en 2022. Une proposition pas forcément bien reçue dans son propre camp. "Cette politique qui est conduite n’est pas la nôtre", a affirmé le président du Sénat Gérard Larcher mercredi sur Europe 1.
INTERVIEW

Christian Estrosi a jeté un sacré pavé dans la mare, lundi dans Le Figaro. Le maire de Nice a proposé que Les Républicains, son parti, et La République en marche, s’allient pour œuvrer à la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Et si l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy assorti une éventuelle alliance à certaines conditions, sa sortie n’a pas franchement ravi ses camarades de droite. "Christian Estrosi fait une erreur d’analyse", a ainsi jugé le président du Sénat Gérard Larcher mercredi sur Europe 1.

"Certains voudraient nous faire croire qu’Emmanuel Macron serait un président de droite pour une politique de droite. Cette politique qui est conduite n’est pas la nôtre", a insisté Gérard Larcher, avant d'expliquer pourquoi : "au plan fiscal, au plan de la dépense publique, au sujet de la politique de la transition écologique, que nous voulons apaisée et locale, au sujet de l’ordre républicain et de la question de l’immigration..."

"Il y a un espace politique que la droite et le centre"

Et pour 2022, Gérard Larcher refuse tout fatalisme. "Je pense qu’il y a un espace, c’est le sens de mon combat. On ne peut pas se réduire à une choix binaire où il n’y aurait qu’Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Il y a un espace politique pour la droite et le centre", a affirmé le président du Sénat. "Je veux que les Français aient le choix. Voilà pourquoi je me bats pour cet espace politique, et surtout pour la liberté de choix des Français."

Restera tout de même à choisir un candidat. Compliqué, alors qu'aucune figure n'émerge réellement à droite. "Ça viendra, il faut d’abord l’emporter aux sénatoriales, aux départementales, aux régionales", a tempéré dans un sourire Gérard Larcher, avant de plaider, sans jamais prononcer le mot, pour un système de primaires. "Il faut que nous trouvions une formule de dialogue entre les talents de la droite et du centre. Une formule qui, aujourd’hui est reprise, que j'ai appelée de départage."