La commission des affaires juridiques du Parlement européen s'est prononcée mardi pour la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen demandée par la justice française pour "diffusion d'images violentes". Ce vote préliminaire doit être confirmé jeudi par un vote en séance plénière du parlement européen pour devenir définitif.
La candidate du Front national fait l'objet d'une enquête ouverte en France pour l'envoi, en décembre 2015, de tweets contenant des photos d'exécution menées par l'État islamique (EI), dont celle du journaliste américain James Foley. Après une journée de polémique, Marine Le Pen avait finalement retiré de son tweet la photo du corps décapité de James Foley.
Une levée de l'immunité ne concernerait pas l'affaire des assistants FN au Parlement. Si elle était confirmée, la levée de l'immunité parlementaire serait limitée aux faits incriminés et ne concernerait pas l'affaire des assistants FN au Parlement européen, pour laquelle Marine Le Pen a refusé d'être entendue par la police la semaine dernière. Mais elle ne serait pas sans risque pour la candidate FN, les faits qui lui sont reprochés étant punis de trois ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.