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Alexandre Chauveau / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
À l'approche des élections européennes, Jordan Bardella, tête de liste Rassemblement national, est crédité de 32% d'intentions de vote, selon le dernier baromètre OpinionWay pour Europe 1/CNews/"Le Journal du Dimanche". Si le leader RN l'emportait, il s'agirait d'une grande désillusion pour la majorité et Les Républicains, qui pensent déjà à l'après scrutin.

À 10 jours des élections européennes, plusieurs élus de la macronie et des Républicains se projettent déjà sur l’après scrutin. Car si les sondages actuels se confirmaient, la claque subie par la majorité présidentielle pourrait engendrer une recomposition du paysage politique. Pour la deuxième partie du quinquennat, l’hypothèse d’un accord de gouvernement entre Emmanuel Macron et la droite refait surface ces derniers jours.

Une forme de cohabitation après les élections européennes ?

Officiellement, Les Républicains menacent toujours de censurer le gouvernement pour absence de sérieux budgétaire. Plusieurs députés du groupe sont déterminés à appuyer sur le bouton, d’autres rêvent plutôt d’en faire un instrument de pression pour contraindre Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre Républicain. Éric Ciotti s’oppose publiquement à toute coalition, mais en privé, le président des Républicains ne fermerait plus la porte à une forme de cohabitation, avec François Baroin ou Gérard Larcher, par exemple, à Matignon.

L’hypothèse circule depuis un diner, en mars dernier à l’Élysée, entre le président du Sénat et le chef de l’État. Nicolas Sarkozy continue de plaider pour tandis que Yaël Braun-Pivet anticipe déjà une défaite de son camp le 9 juin et appelle, sans citer Les Républicains, à "tirer les leçons" du scrutin.

Le projet a ses défenseurs, certains s’y opposent néanmoins avec vigueur comme Laurent Wauquiez qui y verrait un cadeau fait au Rassemblement national, alors seule alternative à droite au gouvernement en place. Enfin, nombre d’élus sont sceptiques sur les réelles intentions d’Emmanuel Macron, qui a souvent laissé circuler cette idée sans jamais réellement tendre la main.