Un paquet de tracts à la main, Manuel Valls était dimanche au contact des électeurs de la primaire de la gauche. En campagne, l'ancien Premier ministre a arpenté les rues de la capitale, passant notamment par le célèbre "marché des enfants rouges", dans le 3e arrondissement. L'objectif du candidat est clair : assouplir son image, avec un discours et un look décontractés.
"Il est super sympa". En jean et col roulé, l’ancien chef du gouvernement cherche à casser l’image de brutalité qui lui est souvent associée, mettant en avant son côté social. "Elle est belle la France comme ça, ça me fait plaisir", lance-t-il devant un traiteur marocain. "Il est super sympa, il fait son travail", répond le commerçant, visiblement sous le charme.
Un bilan qui ne passe pas. Et l'ancien Premier ministre en profite pour détailler son parcours, en insistant sur un point : "même pas Science po, même pas l’ENA. Mais l’école de la vie : Evry et Argenteuil !", fait valoir l’ancien édile devant les passants. Pourtant, la formule peine à convaincre. "Je n’adhère pas du tout à ses idées", lâche un riverain. "Je suis très critique par rapport au retournement qu’il effectue aujourd’hui", renchérit une autre. "Ce qu’il a fait au gouvernement, ça ne m’a pas tellement convaincu. Maintenant il est contre le 49.3, mais quand il était au gouvernement, il l’a employé pas mal de fois", détaille une passante.
La route semble encore longue pour celui qui cherche à se définir comme le candidat du rassemblement. Pour l’heure, Manuel Valls espère, selon sa formule, "populariser cette primaire".