L'assaillant qui a mené l'attaque terroriste devant les anciens locaux du journal Charlie Hebdo assume son acte. Toujours en garde à vue, ce Pakistanais de 18 ans a avoué aux enquêteurs que c’était la republication des caricatures de Mahomet par l’hebdomadaire satirique qui l'avait motivé pour passer à l'acte. Persuadé que la rédaction occupait toujours le 10 rue Nicolas Appert, dans le 11e arrondissement de Paris, il s’est spontanément rendu à cette adresse, qui avait déjà été le théâtre de l'attentat du 7 janvier 2015, dans lequel 12 personnes ont été tuées. "La menace a été sous-évaluée dans la rue", a reconnu vendredi soir, au 20 Heures de France 2, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur.
Au micro d’Europe 1 samedi, sa ministre déléguée Marlène Schiappa a pourtant voulu faire taire toute polémique, assurant que rien n’avait été laissé au hasard par les forces de l’ordre. "Les dispositions de sécurisation et de protection sont adaptées à la menace, telle que les services la connaissent", explique-t-elle.
"Un renfort des dispositifs de protection des lieux symboliques"
Une menace qui semble voir grimpé d’un cran ces dernières semaines, alors que s’est ouvert le procès des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, et que de nouvelles menaces ont également été proférées contre le journal par Al-Qaïda. "La sécurité du quartier est renforcée, mais il y a aussi une prise en compte et un renfort des dispositifs de protection des lieux symboliques, comme l’Hyper Cacher (cible d’une attaque terroriste le 9 janvier 2015, ndlr) et le Bataclan (où trois djihadistes ont ouvert le feu sur le public, le 13 novembre 2015, ndlr)", poursuit Marlène Schiappa.
"Le ministre de l’Intérieur a renforcé la sécurisation des lieux de culte juif à l’approche de la fête de Kippour qui commence dimanche et s’achève lundi soir", ajoute celle qui est ministre déléguée à la Citoyenneté. "Nous savons qu’ils font aussi l’objet de menaces permanentes de la part de terroristes."