À Nice, une semaine après l'attentat, la vie reprend doucement, et difficilement. Les restaurateurs et les hôteliers ne font toujours pas le plein... à l’inverse du Front national.
Par téléphone, par mail ou simplement dans la rue, le parti recevrait de nombreux messages de soutien depuis une semaine. "Vive Marion, vive Marine présidente ! On ne lâchera rien !", lance un sympathisant. Surtout, la fédération des Alpes-Maritimes aurait enregistré une centaine d’adhésions depuis l’attaque.
Thèmes de prédilection. "On ne surfe pas, on ne fait que redire ce que l’on propose depuis des années. Ce sont les gens qui se rendent compte maintenant que ces propositions sont des propositions cohérentes et de bon sens. Le FN avait raison, et donc les gens, naturellement, se tournent vers nous", avance Lionel Tivoli, secrétaire départemental FN des Alpes-Maritimes. "C’est des contacts pour exprimer un ras-le-bol, et ensuite adhérer au FN", détaille le responsable.
Un désir de fermeté. Ces demandes d’adhésion ou de ré-adhésion, Europe 1 n’a pas pu les consulter. Néanmoins, quelques mails explicites nous ont été montrés. "Les gens attendent de la fermeté dans les propos mais surtout dans les actes. La fermeté dans les propos, on en entend, on condamne à longueur de journée, mais en fait, il ne se passe pas grand-chose dans les faits", relève de son côté Bernard Moncel, le trésorier de la fédération, pour expliquer cette hausse soudaine.
Engranger avant 2017. À un an de la présidentielle, le FN souhaite donc capitaliser. Ils ont été nombreux, comme Florian Philippot ou Marion Maréchal Le Pen, à monter au créneau quelques heures après le drame pour dénoncer "le terrorisme islamiste". Le parti voudrait devenir la première force politique de la région avant de gagner le reste du pays. Et le massacre de Nice pourrait l'y aider.