Pendant environ trois heures, les forces de gauche ont échangé ce samedi matin dans un hôtel parisien à quelques mois désormais de l'élection présidentielle de 2022 à l'initiative du député européen écologiste Yannick Jadot. Parmi la vingtaine de dirigeants et cadres de gauche rassemblés, la maire de Paris Anne Hidalgo était notamment présente pour le Parti socialiste, ainsi que Benoît Hamon et des représentants de La France insoumise (LFI) et du Parti communiste. La réunion a débouché sur une volonté de "respect mutuel" et la promesse d'un nouveau rassemblement fin mai élargi à des collectifs citoyens comme "2022 en commun" ou "Plus jamais ça" et porté sur le programme et les combats contre le gouvernement et la droite.
"Attention à ce que les uns et les autres racontent"
À l'issue de la réunion, "ne faisons pas l’erreur de croire qu’il pourrait y avoir une quelconque dynamique qui exclurait le candidat qui aujourd’hui est en tête dans les sondages à gauche, Jean-Luc Mélenchon", le chef de file des Insoumis, avertit le coordinateur de LFI Adrien Quatennens samedi soir sur Europe 1. "C'est bien" que cette réunion "ait eu lieu et qu'on se soit accordé sur ces quelques points", affirme le député du Nord. Mais celui-ci prévient les électeurs de faire "attention à ce que les uns et les autres racontent" au terme de ce rendez-vous. "Je mets en garde contre ce qui pourrait être interprété", insiste-t-il.
Dans son viseur : le patron du PS, Olivier Faure. À la fin de la réunion, ce dernier a affirmé qu'il y aurait un candidat et un projet communs incluant entre autres les socialistes et les écologistes lors de la prochaine élection présidentielle. "Je ne vois pas bien à quoi joue Olivier Faure", réagit Adrien Quatennens. Selon les "éléments remontés par Eric Coquerel", le représentant de LFI lors de cette réunion, "ni Benoît Hamon, ni Julien Bayou, ni Sandrine Rousseau, ni Eric Piolle n’ont donné leur accord pour ça", conclut le député.