Marine Le Pen passe à l'offensive. Face aux militants réunis à Fréjus, la présidente du Rassemblement national (RN) a donné le coup d'envoi des municipales, dimanche après-midi, lors de l'université d'été du parti. Loin d'un discours classique de rentrée, Marine Le Pen a surtout posé les premiers jalons de son programme pour la présidentielle de 2022.
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Deux minutes à peine après le début de son discours, Marine Le Pen a presque évacué la campagne des municipales au profit de la présidentielle. "Chaque scrutin doit permettre à notre famille politique d'accrocher un mousqueton supplémentaire sur la paroi qui mène au sommet : le sommet, vous le savez, c'est l'Élysée", a-t-elle annoncé , d'emblée.
La présidente du RN n'a pas hésité à proposer des solutions pour sortir de la crise sociale que connaît le pays, estimant que "la réponse immédiate porte sur le pouvoir d'achat". Nous pensons qu'il faut conclure la paix fiscale", a-t-elle ensuite ajouté.
Gilets jaunes, immigration et insécurité
Au cours de ce discours, Marine Le Pen s'est aussi appuyée sur ses fondamentaux, notamment sur le thème de l'immigration. Marine Le Pen accuse, à ce sujet, Emmanuel Macron de faire de la langue de bois, concernant le débat prévu à l'Assemblée nationale, à la fin du mois. Elle a aussi repris sa proposition de 2017 : restaurer le septennat non renouvelable.
Marine Le Pen ne pouvait pas non plus faire un discours de rentrée, sans évoquer le thème de l'insécurité, qu'elle qualifie de "généralisée" dans la société française.
En cette rentrée, Marine Le Pen ne peut que bénéficier de ce paysage qu'elle attend depuis toujours : une droite et une gauche y compris radicale dans une situation de quasi-hors-jeu.