En déplacement dans les Yvelines, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, reconnait que la crise des urgences "persiste" et appelle à "repenser l'organisation des soins".
La mobilisation des urgentistes se poursuit et l'été ne fait pas faiblir le mouvement qui a démarré mi-mars. "La crise persiste", reconnait la ministre de la Santé Agnès Buzyn en déplacement dans les Yvelines. La grève touche aujourd'hui 213 services d'urgence en France selon le collectif Inter-Urgences.
Agnès Buzyn appelle à repenser l'organisation des soins pour éviter la saturation : "Les Français vont aux urgences et ne passent pas forcément par un médecin parce qu'ils ont parfois du mal à en trouver. Il faut donc repenser l'organisation des soins en amont et en aval des urgences pour que les services ne soient pas saturés en permanence."
Des mesures et toujours de la colère
"J'ai annoncé des mesures fortes pour le personnel des urgences au mois de juin", souligne la ministre, qui affirme avoir reçu toutes les personnes concernées dans cette crise.
Elle qu'elle va recevoir le Professeur Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière et le député LREM, Thomas Mesnier, à la fin de l'été pour avoir " leurs premières préconisations". Tous deux sont chargés par la ministre de la Santé de réaliser un rapport sur les Urgences en France.
Les 55 millions d'euros dédiés à une prime de risque ne semblent pourtant pas avoir calmé la colère : "Il y a une prime de risque de 100 euros net par mois concernant les incivilités qui a dû être versée fin juillet sur les fiches de salaire. Pour ceux qui n'ont pas reçu cette prime, il y aura un rattrapage fin août." La ministre rappelle qu'elle a "également proposé une prime de coopération quand il y a des tâches déléguées à des personnels paramédicaux" d'un montant 100 euros brut par mois.
Depuis le début du mouvement les revendications restent les mêmes : l'arrêt de fermetures de lits, une augmentation de 300 euros des salaires et la création 10.000 emplois supplémentaires. Une enveloppe de 15 millions d'euros, pour que les services d'urgence puissent recruter pendant l'été et que les services soient moins en tension avaient été annoncée.