Pour François Fillon, un "cabinet noir" animé par François Hollande serait à l’origine de "la machination" dont il se dit victime, notamment avec les différentes fuites dans les médias des affaires qui le touchent. C’est ce qu’a affirmé dans L’Emission politique sur France 2, jeudi, le candidat des Républicains à la présidentielle. Des propos rapidement dénoncés par l'Elysée qui les a qualifiés "d'allégations mensongères". Ils ont également provoqué l’ire du garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas.
Le ministre de la Justice a ainsi dénoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le vote "systématique" de François Fillon contre "tous les textes renforçant l'indépendance de la justice et favorisant la transparence de la vie politique". Dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi, le Garde des Sceaux énumère six textes législatifs auxquels François Fillon se serait opposé de 2013 à 2016, notamment la loi dite "Sapin 2", adoptée à la fin de l'année dernière, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique.
"Cette énumération traduit une évidence que ne peuvent effacer les affirmations sans fondement de ce soir", conclut le ministre de la Justice. Lors de l'Émission politique sur France 2, François Fillon a ouvertement soupçonné le chef de l'Etat d'avoir oeuvré pour alimenter les affaires le concernant, sur lesquelles la justice enquête.