La France cherche à "recruter des volontaires" pour la dernière phase des tests de vaccin contre le coronavirus avant sa commercialisation. C'est ce qu'assure sur Europe 1, mercredi, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal.
La course au vaccin contre le coronavirus se poursuit partout dans le monde. Quelles sont les avancées sur cette question en France, où l'épidémie a causé la mort de 30.223 personnes, selon le dernier bilan ? Pour évoquer cette question cruciale dans la lutte contre le virus, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, était l'invitée d'Europe 1, mercredi soir. Elle assure que la France est "en avance de phase" pour recruter les volontaires de la phase 3 des essais, la dernière étape avant commercialisation.
Moderna "en phase 3"
"Sur la table, on a un certain nombre de projets de vaccination qui sont en tests cliniques en phase 1 ou en phase 2", explique dans le Grand journal du soir Frédérique Vidal. "Quelques-uns sont en phase 3, comme Moderna, par exemple, mais ce n'est que l'un d'entre eux", poursuit la ministre, qui rappelle que l'objectif est qu'"un maximum de personnes se portent volontaires pour tester ce vaccin en phase 3".
La phase 3 est une phase de tests cliniques à grande échelle, après une deuxième phase de tests sur des panels composés de 50 à 500 personnes. Une fois la phase 3 réussie, "on pourra lancer des phases de production et proposer des campagnes de vaccination", développe Frédérique Vidal.
La France "en avance" ?
Pour l'heure, la France est "en avance de phase", poursuit la ministre, car "nous avons commencé à constituer des cohortes de personnes qui se portent volontaires pour la phase 3, qui va nous permettre d'accélérer". Mais "la difficulté pour entrer en phase 3 est de recruter suffisamment de volontaires", souligne-t-elle, même si l'heure est actuellement à "l'identification de personnes qui accepteraient de se porter volontaires pour tester" les vaccins disponibles.
En revanche, il est toujours impossible d'avoir une date de mise sur le marché d'un vaccin. La ministre évoque une commercialisation au "premier semestre 2021 ou à l'automne 2021", une variable qui dépend "de la mise en place des différents protocoles et justement, de notre capacité à lancer des phases 3 le plus vite possible".