"Nous savons que la vaccination est la seule et la meilleure solution pour lutter contre le variant", martèle Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement. Alors qu'une centaine de médecins demande au gouvernement de rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour les soignants des hôpitaux et des Ehpad, la ministre, invitée du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, dimanche, a affirmé rejoindre cette "position collective".
"La question se pose maintenant. La vaccination des soignants est encore insuffisante. Ça passera probablement par une vaccination obligatoire, en tout cas le débat doit avoir lieu", dit-elle.
"Il faudra un texte, ça nécessite une loi"
"Je rejoins la position collective qui est de dire 'maintenant, il faut que nous vaccinions les soignants et le débat doit avoir lieu'", déclare Emmanuelle Wargon. Alors que le débat a déjà été annoncé par le Premier ministre et le ministre de la Santé, "il faudra un texte", précise la ministre chargée du Logement. "Ça nécessite une loi mais nous devons arriver à cette étape-là", poursuit-elle, précisant qu'il appartiendra néanmoins au Premier ministre et au ministre de la Santé "de voir à quelle vitesse ça doit aller".
Faut-il même élargir cette vaccination obligatoire au-delà des soignants ? Pour l’instant, Emmanuelle Wargon répond par la négative. "La question est vraiment les soignants", insiste-t-elle. "Nous avons encore de la marge pour le reste, car la vaccination progresse", poursuit la ministre, reprenant les chiffres donnés par le "monsieur Vaccin" du gouvernement, Alain Fischer, soit encore 200.000 primo-vaccinations. "Si nous sommes collectivement responsables, la question de l’incitation, de la campagne de vaccination suffit pour le reste de la population."
"Une question collective"
Alors que le spectre d'une quatrième vague plane sur la France du fait de la propagation Delta, Emmanuelle Wargon le rappelle : "On n'a pas encore totalement gagné la bataille contre le Covid-19. Il ne faut pas se dire que c'est réglé", dit-elle. "Il y a un risque d'avoir à reprendre des mesures de fermeture à cause de ce variant Delta si la vaccination ne progresse pas assez vite", poursuit la ministre. Aussi, achève-t-elle, "tous les Français qui ont eu une première dose doivent vraiment avoir accès à leur deuxième dose, et ceux qui n'ont pas encore démarré la vaccination en ont besoin pour eux-mêmes, et pour nous. C'est une question collective."