Elle aurait voulu de la transparence. Invitée d'Europe Matin Week-end, l'ancienne ministre Ségolène Royal est revenue sur la façon dont le gouvernement gère les commandes des différents vaccins contre le coronavirus. Elle déplore que "tout [se soit] fait dans le secret" et, rappelant "[son] expérience dans le domaine environnemental", estime que "quand il y a du secret, ça finit mal". "Il y a eu du secret du côté de la Commission européenne sur les commandes, du côté de l'autorité de l'État français pour savoir combien de vaccins ont été commandés, mais aussi sur le protocole d'admission."
Un secret néfaste
Sur ce dernier point, la finaliste malheureuse à la présidentielle de 2007 trouve d'ailleurs "extravagant" que les soignants aient reçu des autorités sanitaires "une procédure de 45 pages". "Il savent vacciner !"
Au lieu d'œuvrer dans le secret, Ségolène Royal avance donc que le gouvernement aurait dû avancer au grand jour et laisse entendre que cela aurait permis une moindre défiance des Français vis-à-vis du vaccin. Car "le doute à l'égard de l'efficacité de ceux qui ont aujourd'hui la responsabilité de l'État se mélange un doute à l'égard d'une injonction de se faire vacciner".
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Le couvre-feu, "une très mauvaise solution" contre le coronavirus
Et ce n'est pas le seul point sur lequel l'ancienne ministre est en désaccord avec l'action gouvernementale. Alors que la liste des départements qui doivent respecter un couvre-feu avancé à 18 heures doit être connue dans la journée, Ségolène Royal estime que cette mesure "renforce les occasions de contaminations" et est une "très mauvaise solution" pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Et d'abonder : "il faut écouter le bon sens et étudier l'impact sur le terrain que provoquent ces décisions pour pouvoir rectifier très rapidement une décision mal ciblée."