Valérie Pécresse 1280 3:30
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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, la présidente de la région Île-de-France a estimé lundi qu'il fallait inscrire dans la loi une liste d'"incompatibilités professionnelles", susceptibles de déclencher un licenciement.
INTERVIEW

Après la tuerie de jeudi au sein de la préfecture de police de Paris, perpétrée par un fonctionnaire employé depuis 2003, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a interpellé les dirigeants de la RATP et de la SNCF pour leur demander de renforcer les contrôles dans ces entreprises. En juin, un rapport parlementaire sur la radicalisation au sein de la fonction publique évoquait notamment "un communautarisme rampant et un prosélytisme religieux" au sein de la RATP.

"La RATP a dû faire face à cette radicalisation de son personnel et a pris des mesures", explique Valérie Pécresse au micro de Sonia Mabrouk, lundi dans la matinale d’Europe 1. "Dans les transports en commun, pour les conducteurs, si vous faites l’objet d’une enquête pour radicalisation, vous pouvez être mis de côté." Mais l’élue souhaite toutefois que les entreprises publiques puissent avoir une marge de manœuvre plus importante, et que la législation suive notamment les recommandations du rapport rendu par les députés Eric Diard et Eric Pouillat.

"La radicalisation se prouve"

"Il faut que ça aille plus loin, que ce soit [la radicalisation, ndlr] un motif de licenciement qui ne peut pas être annulé par le juge", plaide Valérie Pécresse. "La radicalisation se prouve, par la fréquentation d’une mosquée salafiste, par un certain nombre de comportements, comme refuser de serrer la main d’une femme", pointe-t-elle.

Plus largement, pour l’ancienne ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, "il faut édicter des incompatibilités professionnelles". "Dans la vie, il y a des incompatibilités professionnelles, un certain nombre de choses que l’on ne peut pas faire avec certaines caractéristiques", soutient-elle. "Il faut pouvoir engager des procédures de licenciement si les personnes ont des comportements contraires aux lois et aux valeurs de la République", conclut Valérie Pécresse.