Manuel Valls continue à défendre le bilan de son gouvernement. Le Premier ministre était jeudi à Mérignac, près de Bordeaux, où il a notamment exhorté son camp à l’unité en vue de 2017. S'il s’est déjà dit prêt à candidater en cas de désistement de François Hollande, il refuse désormais de répondre clairement à la question d'une éventuelle candidature à la présidentielle. Pourtant, beaucoup s'interrogent : est-ce encore le discours d'un Premier ministre ou plutôt celui d'un futur candidat ?"
Une "planche de salut". Devant une salle bourrée de militants PS, Manuel Valls le martèle : "Rien n’est perdu !" Le Premier ministre appelle au rassemblement des socialistes pour empêcher le FN d’être au deuxième tour. "Comptez sur moi", lance le chef du gouvernement sans vraiment dire s’il sera candidat. Mais dans la foule, les sympathisants l’imaginent déjà dans la course. "Manuel Valls, c’est quelqu’un d’assez solide, et on comprend où il veut aller. Il faut continuer avec lui, c’est notre planche de salut", avance Pascale.
Crédit : Stéphane Place
Valls, plombé par le bilan du quinquennat ? Du militant au parlementaire PS, l’idée fait son chemin. "Manuel Valls est évidemment une solution. Je ne pense pas qu’il soit candidat aujourd’hui, mais on ne sait jamais. Dans les matches de foot, il y a d’excellents joueurs sur les bancs des remplaçants", explique Gilles Savary, député de la Gironde, qui décrit amoureusement, "un homme courageux, l’un des hommes politiques qui comptent le plus aujourd’hui, même s’il est un peu entraîné vers le bas par la disgrâce du président de la République".
Une disgrâce qui fait craindre une sortie de route dès le premier tour, alors le chef du gouvernement fait "chauffer les pneus", pouvait-on entendre jeudi dans l’entourage du Premier ministre.